CARDIOLAB – Expertise & Suivi

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APNÉE DU SOMMEIL un vrai danger pour votre cœur!

Le syndrome d apnée du sommeil « SAS » est un trouble du sommeil qui se caractérise par des arrêts involontaires de la respiration de 10 à 30 sec.
Elle est due à un relâchement des muscles de la gorge et de la langue, ce qui entraîne un blocage du passage de l air lors de la respiration, et par conséquent un déficit en apport de l oxygène pour le cerveau et le cœur. Chaque micro réveil augmente la pression artérielle et le rythme cardiaque.
A long terme, l apnée du sommeil peut être à l origine de graves complications cardio vasculaires: HTA sévère, accident vasculaires cérébraux, infarctus du myocarde, troubles du rythme ou encore une défaillance cardiaque, voir même une mort subite.
Le diagnostic est facilité par un enregistrement polysomnographique, chez des patients obèses (BMI > a 30), qui présentent un ronflement sonore nocturne, asthénie avec somnolence diurne.

JE M’INFORME SUR LES ANTICOAGULANTS ORAUX DIRECTS (AOD)

Votre médecin vous a prescrit un anticoagulant oral faisant partie des nouveaux anticoagulants oraux directs. Ces médicaments nécessitent de respecter certaines précautions.

QU’EST-CE QU’UN NOUVEL ANTICOAGULANT ORAL ?

Les anticoagulants oraux directs AOD, appelés auparavant NACO sont des anticoagulants disponibles en France depuis peu. Leur mécanisme d’action diffère de celui des antivitamines K (AVK) qui constituaient jusqu’alors le traitement anticoagulant (fluidifiant sanguin) de référence.

DANS QUELS CAS LES AOD SONT-ILS PRESCRITS ?

Tous les AOD n’ont pas forcément les mêmes indications. Ils peuvent être prescrits dans diverses situations :

– les AVC (Accidents Vasculaires Cérébraux) et les embolies systémiques chez les adultes atteints de fibrillation auriculaire non valvulaire et présentant un ou plusieurs facteur de risque.

– les évènements thromboemboliques veineux chez les patients adultes bénéficiant d’une intervention chirurgicale programmée de la hanche ou du genou (prothèse totale de hanche ou de genou).

– les récidives sous forme de thrombose veineuse profonde et d’embolie pulmonaire suite à une thrombose veineuse profonde aiguë chez l’adulte.
Dans de nombreuses situations nécessitant une anticoagulation, les AOD ne peuvent être prescrits à l’heure actuelle, et seuls les AVK restent indiqués (porteurs de prothèse valvulaire cardiaque nécessitant anticoagulation, association de traitement antiplaquettaires par exemple…)

Y A-T-IL UN SUIVI PARTICULIER SI JE PRENDS UN AOD ?

D’une façon générale, l’utilisation des AOD ne requiert pas de suivi de l’activité anticoagulante par prise de sang, contrairement aux AVK. Notamment, à la différence des AVK, la mesure de l’INR ne reflète en aucun cas l’activité d’un AOD. Comme avec les autres anticoagulants, le risque de saignement existe avec les AOD.

Il faut être vigilant en particulier si vous présentez un risque de saignement accru, en cas d’insuffisance rénale et d’un faible poids corporel (<50 kg).

Certaines associations médicamenteuses sont déconseillées voire contre-indiquées et la surveillance est indispensable dans le cadre de certaines pathologies ou en cas d’interventions chirurgicales.

Tout saignement ou symptôme inhabituel doit être signalé à votre médecin sans tarder. Lors du début du traitement, votre médecin vous remettra une carte spécifique à conserver sur vous et sur laquelle est indiqué le traitement que vous suivez.

QUE FAIRE SI J’OUBLIE DE PRENDRE MON MÉDICAMENT ?

Les AOD doivent être pris à intervalle régulier, voire à heures fixes pour certains. En cas d’oubli, ne doublez pas la dose suivante et contactez votre médecin traitant ou votre cardiologue pour le tenir informé et lui demander conseil.

N’arrêtez jamais votre traitement sans avoir auparavant consulté votre médecin traitant ou votre cardiologue.

QUE FAIRE SI JE PARS EN VOYAGE ?

Si vous devez partir en déplacement, prenez votre ordonnance avec vous et emportez votre traitement en quantité suffisante. Si vous devez voyager en avion, prenez votre ordonnance sur vous. Ne mettez pas tous vos médicaments dans votre valise (elle sera dans la soute). Pensez à en garder avec vous. Si vous partez dans un pays étranger, faites rédiger une ordonnance en anglais et prévoyez les médicaments en quantité suffisante pour la durée de votre voyage.

Avant de partir, surtout dans le cas d’un décalage horaire, parlez-en à votre médecin traitant ou votre cardiologue, afin d’adapter éventuellement les prises à un nouveau rythme.

Prenez votre traitement à heure régulière et ne l’interrompez jamais sans avis médical. Signalez-le à tout professionnel de santé que vous consultez, notamment en cas d’intervention chirurgicale. Consultez votre médecin traitant ou votre cardiologue en cas de saignement et signalez la survenue de tout nouveau symptôme apparu sous ce traitement.

JE PRENDS UN AVK (ANTIVITAMINES K) : POURQUOI SURVEILLER L’INR?

Un traitement par AVK vous expose à deux types de risque : hémorragie ou thrombose. Il est indispensable d’observer la prescription de votre médecin et de contrôler régulièrement votre INR. L’INR mesure la fluidité de votre sang. Vous devez par ailleurs connaître les signes évoquant une possible hémorragie.

QU’EST-CE QU’UN AVK ?

Les antivitamines K (AVK) sont des traitements anticoagulants qui ont pour objectif de « fluidifier » votre sang. Ils sont prescrits dans les cas suivants :

  • risque de thrombose : pour empêcher la formation d’un caillot de sang dans un vaisseau sanguin ;
  • phlébite (caillot dans une veine) ou risque de phlébite ;
  • embolie pulmonaire ou risque d’embolie pulmonaire ;
  • certains troubles du rythme cardiaque ;
  • anomalies des valves cardiaques ;
  • port de valves cardiaques ;
  • certains infarctus du myocarde.

 

QUELS SONT LES RISQUES D’UN TRAITEMENT ANTICOAGULANT ?

Un traitement anticoagulant vous expose à deux types de risque : le principal risque est le risque d’hémorragie, liée à un surdosage du médicament. A l’inverse, un sous-dosage vous expose à un risque de thrombose. Il est donc essentiel de bien définir la dose d’anticoagulant dont vous avez besoin et de surveiller régulièrement votre taux d’anticoagulant.

 

QU’EST-CE QUE L’INR ?

Le traitement par AVK a pour principal objectif de rendre votre sang plus fluide, et éviter ainsi la formation de caillots. Cette fluidité sanguine est mesurée par un examen appelé INR (International Normalized Ratio), qui permet de s’assurer que la dose d’anticoagulants prescrite est efficace. C’est votre médecin qui définit la dose d’anticoagulant optimale selon votre situation particulière, pour obtenir une fluidité sanguine cible. Celle-ci est variable d’une pathologie à une autre et en général située entre 2 et 3.

Une fois la cible déterminée, l’examen INR permet de s’assurer que la dose prescrite est efficace. Le contrôle de l’INR est indispensable. En effet, il n’y a pas de symptôme particulier au surdosage ni au sous-dosage de votre traitement anticoagulant. Par ailleurs, l’efficacité des traitements anticoagulants évolue d’une personne à une autre, et dans le temps pour une même personne. Seule la mesure de l’INR permet de contrôler l’efficacité de votre traitement et d’éviter les risques qui y sont associés.

 

COMMENT MESURE-T-ON L’INR ?

La mesure de l’INR est réalisée à l’hôpital ou dans un laboratoire d’analyse médicale. Lors de la phase d’initiation du traitement, les contrôles doivent être très fréquents pour ajuster la dose d’AVK (tous les 3 jours). Une fois l’équilibre atteint, un dosage est réalisé au moins une fois par mois. Vous devez noter le résultat dans votre carnet de suivi et le transmettre à votre médecin. Il est indispensable de prévenir immédiatement celui-ci lorsque votre INR se situe en-dehors de la zone thérapeutique définie ou en cas de saignement même minime.

 

QUELS SONT LES SIGNES QUI DOIVENT M’ALERTER D’UNE ÉVENTUELLE HÉMORRAGIE ?

Le principal risque associé aux traitements anticoagulants résulte de son action : ce sont les saignements. Vous devez donc être vigilant et connaître les signes qui doivent vous alerter et vous amener à consulter immédiatement votre médecin :

  • saignement des gencives ou du nez ;
  • œil rouge ;
  • sang dans les urines ou dans les selles ;
  • règles très abondantes ;
  • bleus (hématomes) ;
  • vomissements ou toux contenant du sang ;
  • saignement qui ne s’arrête pas.

 

COMMENT GÉRER MON TRAITEMENT AU QUOTIDIEN ?

De manière à assurer l’efficacité de votre traitement et en limiter les risques, veillez à :

  • respecter la dose et les moments de prise ;
  • signaler la prise d’anticoagulant à tout professionnel de santé ;
  • consulter en urgence en cas d’hémorragie ;
  • ne pas interrompre le traitement sans l’avis de votre médecin ;
  • faire régulièrement vos mesures d’INR ;
  • remplir le carnet de suivi ;
  • avoir une alimentation équilibrée ;
  • limiter votre consommation d’alcool ;
  • consulter votre médecin avant toute prise de nouveau médicament, voyage, intervention chirurgicale etc…;
  • ne pas prendre de médicament sans avis médical ; attention notamment aux anti-inflammatoires disponibles sans ordonnance ;
  • ne pas pratiquer de sport violent ni d’activité pouvant entraîner une chute ou une coupure.

 

JE SUIS SOUS ANTICOAGULANT : PUIS-JE AVOIR UN ENFANT ?

Certains traitements anticoagulants sont contre-indiqués pendant la grossesse. Parlez avec votre cardiologue de votre désir de grossesse ou si vous découvrez que vous êtes enceinte. Il pourra vous conseiller et adapter votre traitement.

La prise d’un traitement par AVK n’est pas anodine : il vous protège de la formation de caillots mais vous expose également à un risque de saignement. Il est indispensable d’observer la prescription de votre médecin, de contrôler régulièrement votre INR et de respecter les conseils associés à la prise de votre traitement.

TRAITE(E) POUR DES TROUBLES DU RYTHME CARDIAQUE, JE DOIS FAIRE SURVEILLER MA THYROÏDE

L’amiodarone est un médicament contenant beaucoup d’iode, largement prescrit dans les maladies cardiaques, et qui peut modifier le fonctionnement de votre thyroïde.

 

QUELS RAPPORTS Y A-T-IL ENTRE MON TRAITEMENT POUR LE CŒUR ET MA THYROÏDE ?

Vous prenez de l’amiodarone. Il s’agit d’un médicament très utile pour traiter les troubles de votre rythme cardiaque. Mais ce médicament contient de fortes quantités d’iode et peut, pour cette raison, perturber la fabrication des hormones thyroïdiennes et provoquer une hypothyroïdie ou une hyperthyroïdie. L’hypothyroïdie survient, en général, dans les mois qui suivent le début du traitement, l’hyperthyroïdie peut survenir même après plusieurs années de traitement.

QUELLE SURVEILLANCE DE LA THYROÏDE EST NÉCESSAIRE SOUS AMIODARONE ?

La surveillance repose sur le dosage régulier et systématique de la TSH (abréviation pour Thyroid Stimulating Hormone; cette hormone stimule, en sa présence, le fonctionnement de la thyroïde), et sur lui seul : au moment de la prescription, tous les 3 mois environ la première année de traitement, puis tous les ans. Cela permet de dépister précocement un éventuel dysfonctionnement de la thyroïde et d’éviter tout problème. La TSH doit également être dosée en cas de symptômes évoquant un dysfonctionnement de la thyroïde.

 

JE PRENDS DE L’AMIODARONE, ET ON VIENT DE ME DIAGNOSTIQUER UNE HYPERTHYROÏDIE. FAUT-IL ARRÊTER LE TRAITEMENT ?

Oui. Car l’hyperthyroïdie est dangereuse pour le cœur. Mais il n’y a pas d’urgence : vous ne devez jamais modifier une prescription médicamenteuse sans en avoir parlé au préalable avec votre médecin ou avec votre cardiologue. Malgré l’arrêt de l’amiodarone, un traitement de l’hyperthyroïdie sera peut-être nécessaire, car celle-ci peut mettre plusieurs mois à disparaître.

 

EN CAS D’HYPOTHYROÏDIE FAUT-IL ARRÊTER L’AMIODARONE ?

Non. L’hypothyroïdie n’est pas une maladie grave, et peut être facilement compensée par de petites doses d’hormones thyroïdiennes. Il vaut mieux donner la priorité au traitement des troubles cardiaques par amiodarone, et traiter l’hypothyroïdie tout en poursuivant l’amiodarone.

 

Le traitement par amiodarone est important : il contrôle vos troubles du rythme et protège votre cœur. Il fait courir un risque de dysfonctionnement de la thyroïde qui peut être prévenu par une surveillance systémique et un traitement adapte.

JE M’INFORME SUR LA FIBRILLATION ATRIALE

Des battements du cœur, rapides et irréguliers, peuvent révéler une fibrillation atriale. C’est un trouble du rythme cardiaque qui est fréquent notamment après 60 ans. Son traitement permet d’éviter la survenue d’accidents vasculaires graves.

A QUOI CORRESPOND UN RYTHME CARDIAQUE NORMAL?

Le cœur possède :

-Un tissu de conduction électrique connu aussi sous le nom de tissu nodal.

-Un tissu musculaire appelé le myocarde.

Il se compose de quatre cavités : deux oreillettes et deux ventricules.

Le fonctionnement normal de la pompe cardiaque résulte de l’enchainement d’activités électrique et mécanique (musculaire) parfaitement orchestrées.

Situé dans l’oreillette droite, un compteur électrique au fonctionnement autonome envoie des impulsions électriques régulières au cœur pour le faire se contracter. Ainsi, il contrôle notre rythme cardiaque et l’adapte à notre activité et à nos besoins en oxygène. Quand le nombre d’impulsions électriques augmente, le cœur bat plus vite, et quand il diminue, le cœur se ralentit. Chaque impulsion électrique se propage dans les deux oreillettes, puis dans les deux ventricules. Elle excite les cellules musculaires cardiaques et s’accompagne d’un phénomène mécanique : la contraction des oreillettes (contraction auriculaire) et celle des ventricules (contraction ventriculaire) qui ne sont pas simultanées. Elles se produisent en alternance afin de permettre la circulation du sang des oreillettes vers les ventricules, puis l’éjection du sang des ventricules vers les artères, pendant que les oreillettes se remplissent à nouveau du sang provenant des veines. Un rythme cardiaque est normal quand il est régulier, avec une fréquence de 60 à 80 battements par minute au repos : c’est le pouls. L’électrocardiogramme permet d’enregistrer l’activité électrique du cœur et de visualiser l’enchainement normal des événements électriques de l’oreillette vers le ventricule à chaque battement du cœur (contraction).

J’AI UNE FIBRILLATION AURICULAIRE, DE QUOI S’AGIT-IL ?

La fibrillation auriculaire est un trouble du rythme cardiaque qui prend son origine au niveau de l’oreillette du cœur : on parle aussi d’arythmie par fibrillation auriculaire. Le compteur électrique du cœur situé dans l’oreillette droite, appelé nœud sinusal, peut devenir défectueux. L’activité électrique devient anarchique et n’entraine plus de contraction auriculaire harmonieuse et efficace : c’est la fibrillation auriculaire. La fibrillation auriculaire provoque un pouls rapide et irrégulier : le pouls peut s’accélérer jusqu’à 180 battements cardiaques par minute au repos, et la force de chaque battement est variable. Ceci donne l’impression d’un pouls très irrégulier et perturbe la circulation du sang dans le corps.

QUELLES SONT LES MANIFESTATIONS D’UNE FIBRILLATION AURICULAIRE ?

Les palpitations, l’essoufflement, une oppression dans la cage thoracique, une sensation de faiblesse, une angoisse peuvent révéler une crise de fibrillation auriculaire. Parfois, vous ne ressentez rien, mais le trouble peut être suspecté par le médecin au cours de l’auscultation. Des examens complémentaires tels que l’électrocardiogramme sont nécessaires pour confirmer le diagnostic ou orienter votre médecin vers un autre problème médical. Un électrocardiogramme sur 24 heures, aussi appelé holter ECG, permet de visualiser le caractère permanent ou périodique de la fibrillation, ainsi que d’autres troubles éventuels du rythme cardiaque. Une échographie cardiaque peut être aussi utile, voire d’autres examens associés selon la cause suspectée.

  • Quand elle apparait par crises, on parle de fibrillation auriculaire paroxystique. Elle débute brutalement, dure le plus souvent 2 jours, mais jamais au-delà de 7 jours. Elle disparait aussi vite qu’elle est survenue sans traitement. La période entre chaque crise est variable.
  • Quand le trouble du rythme cardiaque se prolonge au-delà de sept jours, on parle de fibrillation auriculaire persistante.
  • Enfin, la fibrillation auriculaire permanente ou chronique est la plus fréquente. C’est une maladie cardiaque chronique car le trouble du rythme cardiaque est installé depuis plus d’un an et les tentatives de restauration d’un rythme normal ont échoué ou n’ont pas pu être réalisées.

QUELLES SONT LES CAUSES D’UNE FIBRILLATION AURICULAIRE ?

La fibrillation auriculaire peut survenir après des années d’évolution d’une hypertension artérielle. C’est la cause la plus fréquente, mais toutes les maladies qui augmentent durablement la pression dans l’oreillette droite et la dilatent, peuvent provoquer ce trouble du rythme : c’est le cas d’une mauvaise circulation dans les artères coronaires, responsable d’une angine de poitrine ou d’un infarctus du myocarde, des maladies valvulaires en particulier sur la valve mitrale, ou des atteintes musculaires cardiaques.

Elle peut aussi être provoquée par certaines maladies de la thyroïde ou du poumon, la consommation excessive, rapide et massive d’alcool, de caféine ou de stupéfiants comme la cocaïne. Cette fibrillation peut aussi survenir au cours d’un geste de cardiologie interventionnelle ou de chirurgie cardiaque. L’obésité, le diabète, les apnées du sommeil, l’âge, ou une activité sportive intensive peuvent aussi déclencher une fibrillation auriculaire. Une hypothèse génétique est également évoquée. Chez 1 patient sur 10, aucune cause n’est retrouvée.

QUELS SONT LES RISQUES DE COMPLICATIONS ?

La fibrillation auriculaire n’est pas un trouble du rythme cardiaque qui provoque le décès, mais certaines situations nécessitent un traitement en urgence. Il ne faut pas la confondre avec la fibrillation ventriculaire qui est une forme d’arrêt cardiaque.Le risque majeur d’une fibrillation auriculaire persistante ou permanente est la formation de caillots sanguins dans l’oreillette. En effet, en présence de ce trouble du rythme, cette cavité ne se contracte plus mais est animée simplement de petits mouvements et le sang stagne. Un caillot peut se former, se déplacer dans l’organisme, et se coincer par exemple dans une artère du cerveau : c’est l’AVC (Accident Vasculaire Cérébral) ou plus rarement dans une artère des membres.La fibrillation auriculaire peut, plus rarement, rendre le cœur plus fragile, le muscle cardiaque plus faible ou perturber le fonctionnement des artères coronaires.

QUELLES SONT LES POSSIBILITÉS DE TRAITEMENT ?

L’objectif principal du traitement est de fluidifier le sang afin d’éviter la formation de caillots par un traitement anticoagulant adapté.Un autre objectif est de restaurer et maintenir un rythme cardiaque normal. Si ce n’est pas possible, par exemple en cas de fibrillation auriculaire chronique, le traitement aura pour objectif de ralentir le rythme cardiaque à moins de 90 battements par minute au repos, d’empêcher la formation de caillots et d’éviter de fragiliser le cœur. Ce traitement peut combiner plusieurs médicaments anti-arythmiques et un anticoagulant. Dans tous les cas, votre cardiologue soigne la cause du trouble du rythme cardiaque si celle-ci est identifiée.La normalisation d’une fibrillation auriculaire s’appelle en langage médical une réduction. Elle est d’autant plus efficace que le trouble est traité précocement.Deux types de traitements sont possibles :

La réduction électrique aussi appelée cardioversion : s’effectue au cours d’une hospitalisation de 24 heures. Elle consiste en l’application d’un ou deux chocs électriques externes à l’aide d’électrodes placées sur le thorax. Elle s’effectue sous anesthésie générale légère pendant quelques minutes. Au préalable, un traitement anticoagulant efficace vous sera prescrit sauf si le trouble du rythme remonte à moins de 48 heures. Cette méthode n’est pas toujours efficace sur le long terme car la fibrillation auriculaire réapparait chez 50 % des patients dans l’année qui suit la cardioversion.

La réduction médicamenteuse par la prise de médicaments anti-arythmiques. Ces deux traitements permettent de préserver l’efficacité de la pompe cardiaque. Les éventuels symptômes vont s’améliorer. Si la fibrillation auriculaire persiste, le pouls reste irrégulier, mais il n’est plus aussi rapide. En général, il se rapproche d’une valeur normale.

Enfin, il existe une autre technique : l’ablation par sonde de radiofréquence. Au cours de l’intervention sous anesthésie légère, une sonde est introduite au niveau de la veine fémorale du membre inférieur, puis acheminée au cœur. L’extrémité de la sonde permet de brûler des petites zones cardiaques responsables du trouble du rythme. L’opération dure environ deux heures et réalise une véritable déconnexion électrique entre l’oreillette et le ventricule. Il est souvent nécessaire de répéter l’intervention 2 ou 3 fois pour obtenir un résultat. Ce traitement est proposé à un nombre limité de patients jeunes, avec une cavité auriculaire en bon état. Il expose à certaines complications.

LA FIBRILLATION AURICULAIRE NÉCESSITE-T-ELLE DE POSER UN PACEMAKER ?

Le pacemaker est une sorte de pile qui stimule la conduction électrique du cœur quand elle est défaillante. Une fibrillation auriculaire sans autre trouble du rythme cardiaque ne nécessite pas la pose d’un pacemaker (pile cardiaque). Le cardiologue peut décider l’implantation d’une pile si la fibrillation auriculaire est associée à un autre trouble du rythme qui justifie unestimulation cardiaque, comme lorsque le cœur bat trop lentement par exemple.

 

L’efficacité d’un traitement anticoagulant doit être contrôle régulièrement par un test sanguin qui s’appelle un INR (International Normalized Ratio). Dans le cas d’une fibrillation atriale chronique, un INR entre 2 et 3 signifie que le traitement est efficace. Afin d’éviter un accident, informez votre médecin traitant de votre résultat d’INR pour ajuster le dosage de votre médicament anticoagulant. Il peut vous prescrire un traitement par anticoagulant oral direct, d’utilisation plus simple et ne nécessitant pas un tel contrôle. Votre m2decin vous prescrira le traitement le mieux adapté, en fonction de votre état de sante, et des bénéfice et risques de chaque médicament.  

 

 

 

COMMENT MESURER MA PRESSION ARTERIELLE ?

La mesure de la pression artérielle permet de diagnostiquer l’hypertension artérielle. Comment peut-on mesurer la pression artérielle ?

LE MÉDECIN PREND MA TENSION AU CABINET

Le médecin mesure la pression artérielle à l’aide d’un tensiomètre et d’un stéthoscope. Le tensiomètre est constitué d’un brassard gonflable permettant de bloquer la circulation artérielle au niveau du bras.

Le brassard est progressivement dégonflé afin d’entendre dans le stéthoscope le bruit du sang qui passe. La tension artérielle doit être mesurée au repos, c’est-à-dire assis et détendu.

JE PRENDS MA TENSION MOI-MÊME : L’AUTOMESURE

Afin d’améliorer le suivi de la pression artérielle sur plusieurs jours, il peut être utile de mesurer soi-même sa tension. Il existe de nombreux tensiomètres, simples d’utilisation et vendus en pharmacie.

Il est fondamental de bien suivre leur mode d’emploi et de respecter les consignes de votre médecin.

Il est notamment important d’effectuer les mesures à la même heure, en position assise après 5 minutes de repos, 3 fois de suite matin et soir, pendant plusieurs jours de suite, et de noter immédiatement le résultat sur la fiche de suivi, pour diminuer le risque d’erreur.

 

ON ME PROPOSE UN ENREGISTREMENT HOLTER TENSIONNEL

Le holter tensionnel est un appareil électronique permettant d’enregistrer les variations de pression artérielle en continu, généralement pendant 24 heures. Il est constitué d’un brassard, similaire à celui utilisé par le médecin au cabinet, relié à un boîtier d’enregistrement fixé à la ceinture. Il effectue des mesures tous les quarts d’heure pendant la journée et toutes les demi-heures pendant la nuit. Il permet de vérifier le diagnostic d’hypertension ou de voir l’effet d’un traitement. De ce fait, il est important de noter l’heure de prise des médicaments.

 

PEUT-IL Y AVOIR DES ERREURS DE MESURE ?

Dans certaines conditions, la mesure de la pression artérielle peut être faussée. La prise de médicaments ou de certaines substances (café, thé) peut jouer un rôle.

Prendre sa tension au cabinet du médecin peut entraîner un stress qui la fait augmenter. Il faut prendre sa tension selon des règles strictes pour éviter de mauvaises interprétations. L’automesure n’est pas fiable en cas de fibrillation auriculaire.

 

Plus de 14 millions de Français souffrent d’hypertension artérielle. La mesure de la pression artérielle permet de diagnostiquer l’hypertension artérielle. Il est important de faire suivre régulièrement sa tension.