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Accident vasculaire cérébral: Prévention ( fin)

La prévention de l’accident vasculaire cérébral

Peut-on prévenir?
Selon le guide de prévention de l’accident vasculaire cérébral édité en 2011 par l’American Heart Association, les personnes ayant de saines habitudes de vie réduisent de 80 % leur risque de subir un premier AVC par rapport à celles qui négligent les facteurs de risque.
     Mesures préventives de base
Adopter de saines habitudes de vie
*Ne pas fumer;
*Éviter les excès d’alcool;
*Faire une activité physique régulière;
*Eviter l’obésité;
*Faire de bons choix alimentaires : l’alimentation influe sur plusieurs facteurs de risque d’AVC. Des chercheurs ont passé en revue 375 études parues entre 1979 et 2004 afin de cerner le type d’alimentation qui contribue le mieux à prévenir les AVC. Selon leurs analyses, une alimentation pauvre en sel (moins de 1 150 mg par jour) et riche en potassium et en magnésium abaisse la tension artérielle et, de ce fait, contribue à prévenir les AVC. Une alimentation riche en fruits et en légumes fournit généralement des quantités adéquates de potassium. Les céréales entières, les noix, les graines, les légumineuses et les légumes à feuilles vert foncé sont de bonnes sources de potassium. Les études montrent que les personnes qui consomment environ 10 portions de fruits et de légumes par jour, qui privilégient les céréales à grains entiers et qui mangent de 1 à 2 portions de poisson gras par semaine courent moins le risque de souffrir d’un AVC. Pour ce qui est des régimes, il a été démontré que les DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension) et le régime méditerranéen aident à prévenir l’hypertension de façon efficace. Pour en savoir plus sur le régime DASH, consulter la fiche Hypertension;
*Apprendre à mieux affronter le stress;
*Changer de méthode contraceptive si c’est nécessaire. Les femmes de plus de 35 ans qui prennent une pilule contraceptive et qui sont considérées comme à risque (parce qu’elles fument ou parce qu’elles ont une tension artérielle élevée…) devraient opter pour une autre méthode contraceptive, comme un dispositif intra-utérin ou une pilule qui ne contient que de la progestérone.
Se soumettre à des examens et à des traitements médicaux
*Consulter son médecin à la fréquence recommandée par celui-ci. Lorsqu’un patient court un risque élevé d’avoir un AVC, le médecin peut écouter au stéthoscope le bruit de ses artères carotides. S’il soupçonne qu’une artère est touchée par l’athérosclérose, il recommande une échographie Doppler des carotides. Cet examen permet de connaître le degré de rétrécissement de l’artère;
*Surveiller régulièrement sa tension artérielle et, si on souffre d’hypertension, la traiter, même si elle est asymptomatique. Il s’agit du facteur de risque le plus important à contrôler. Une saine alimentation (il est important, entre autres, d’éviter la nourriture très salée), la pratique de l’exercice physique, une consommation modérée d’alcool et le fait de cesser de fumer sont quelques mesures qui contribuent à abaisser la pression sanguine. La prise de médicaments est parfois nécessaire. La tension artérielle devrait être prise par le médecin au moment de l’examen médical périodique;
*Procéder régulièrement à un bilan des lipides sanguins. Prendre les mesures nécessaires pour corriger les anomalies. Les personnes à risque (celles qui souffrent de diabète, d’hypertension, de tabagisme, d’obésité abdominale, d’antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires, etc.) devraient se soumettre à un dépistage plus fréquent;
*Vérifier ou faire vérifier régulièrement sa glycémie dans le but de prévenir le diabète. De plus, bien contrôler sa glycémie si on est diabétique. Au moment de l’examen médical périodique, si le médecin juge que c’est nécessaire, il peut prescrire un test de glycémie à jeun;
*Consulter son médecin sans tarder en cas de rythme cardiaque anormalement rapide ou irrégulier;
*Traiter une maladie cardiaque.
 Mesures pour prévenir les récidives
Prendre un médicament anticoagulant. On recommande aux personnes qui ont déjà été victimes d’un accident ischémique transitoire, ou d’un AVC causé par une thrombose ou par une embolie cérébrales, de prendre quotidiennement un médicament qui réduira le risque de formation d’un caillot sanguin. Il peut s’agir d’un anticoagulant ou d’un antiplaquettaire. Les personnes pour lesquelles l’aspirine est contre-indiquée peuvent prendre du bisulfate de clopidogrel ou du chlorhydrate de ticlopidine . 
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Accident vasculaire cérébral: causes et traitement (partie 2)

Les personnes à risque d’un accident vasculaire cérébral:

  • Les personnes ayant déjà eu un accident ischémique transitoire ou un AVC;
  • Les personnes atteintes d’un trouble cardiaque (anomalie d’une valve cardiaque, insuffisance cardiaque ou arythmie cardiaque) et celles qui ont récemment eu un infarctus du myocarde. La fibrillation auriculaire, une forme d’arythmie cardiaque, est particulièrement dangereuse, parce qu’elle amène le sang à stagner dans le coeur; cela entraîne la formation de caillots sanguins. Si ces caillots circulent jusqu’aux artères du cerveau, ils peuvent causer un AVC;
  • Les personnes diabétiques. Le diabète contribue à l’athérosclérose et réduit la capacité de l’organisme à dissoudre les caillots sanguins;
  • Les personnes atteintes d’apnée du sommeil. L’apnée peut entraîner une hausse de la pression sanguine et contribuer à la formation de caillots sanguins;
  • Les personnes ayant un nombre élevé de globules rouges dans le sang (polyglobulie)
  • Les personnes dont un proche parent a été atteint d’un AVC.

Les facteurs de risque d’un accident vasculaire cérébral

  • L’hypertension: C’est le facteur de risque le plus important. La haute pression sanguine affaiblit la paroi des vaisseaux sanguins, y compris ceux du cerveau;
  • L’hypercholestérolémie : Un taux élevé de cholestérol LDL (abréviation du terme anglais low density lipoproteins, dit « mauvais cholestérol ») ou de triglycérides contribue à l’athérosclérose et au durcissement des artères.
  • Le tabagisme. Il contribue à l’athérosclérose. De plus, la nicotine agit comme un stimulant cardiaque et augmente la pression sanguine. Quant au monoxyde de carbone présent dans la fumée de cigarette, il réduit la quantité d’oxygène qui parvient au cerveau, parce qu’il se fixe sur les globules rouges à la place de l’oxygène;
  • L’obésité;
  • Une mauvaise alimentation;
  • La sédentarité;
  • Un stress chronique;
  • L’excès d’alcool ou de drogues dures, comme la cocaïne;
  • La prise de contraceptifs oraux, surtout dans le cas des femmes qui sont à risque et qui ont plus de 35 ans;
  • L’hormonothérapie de remplacement administrée au moment de la ménopause (elle augmente légèrement le risque).

Remarque. Ces facteurs augmentent aussi les risques de souffrir d’une maladie coronarienne. Consulter notre fiche Troubles cardiaques.

Causes

L’athérosclérose, c’est-à-dire la formation de plaques de lipides sur la paroi des vaisseaux sanguins, est l’une des principales causes de l’accident vasculaire cérébral. L’hypertension artérielle est aussi un facteur de risque important. Avec le temps, la pression anormale exercée par le sang sur la paroi des vaisseaux sanguins peut provoquer leur rupture. La rupture d’une artère du cerveau peut être facilitée par la présence d’un anévrisme. L’anévrisme est un gonflement d’une petite section d’une artère, en raison d’une faiblesse de la paroi.Il n’est pas toujours possible de déterminer la cause exacte d’un AVC. Il est important, cependant, que les médecins la recherchent en procédant à divers examens afin de réduire le risque de récidive

Les traitements médicaux de l’accident vasculaire cérébral

 Un accident vasculaire cérébral est une urgence médicale et nécessite un traitement immédiat, tout comme une crise cardiaque. Il faut contacter les services d’urgence le plus rapidement possible, même si les symptômes se résorbent après quelques minutes. Plus les soins sont obtenus rapidement, plus le risque de garder des séquelles diminue.

Le premier objectif est de minimiser les dommages au cerveau en rétablissant la circulation sanguine en cas d’accident ischémique confirmé par une imagerie cérébrale ou en réduisant l’épanchement de sang en cas d’accident hémorragique. Si l’AVC est grave, la personne demeurera en observation à l’hôpital durant quelques jours. Une période de réadaptation, à domicile ou dans un centre spécialisé, est parfois nécessaire. Il faut, de plus, rechercher et traiter la cause de l’AVC (par exemple, en corrigeant une tension artérielle trop élevée ou une arythmie cardiaque).

Médicaments

Si une artère est bloquée : Un seul médicament visant à réduire le risque de lésions irréversibles au cerveau est approuvé. Il est indiqué dans le cas des AVC causés par une thrombose ou par une embolie. Il s’agit d’un activateur du plasminogène tissulaire, une protéine du sang qui aide à dissoudre les caillots rapidement (en une heure ou deux). Pour être efficace, le médicament doit être injecté par voie intraveineuse dans les 3 à 4,5 heures qui suivent l’AVC, ce qui limite beaucoup son usage. Quelques heures après un AVC non hémorragique, on donne souvent un médicament anticoagulant ou antiplaquettaire. Celui-ci aide à prévenir la formation de nouveaux caillots sanguins dans les artères. De plus, il prévient le grossissement de caillots déjà formés. Une fois l’AVC stabilisé, le médecin propose habituellement un médicament plus léger, comme l’aspirine, à prendre tous les jours à long terme. Durant la période de réadaptation, d’autres médicaments peuvent être utiles. Par exemple, des médicaments antispasmodiques peuvent contribuer à soulager des spasmes musculaires.

S’il y a une hémorragie : Dans les heures qui suivent ce type d’accident vasculaire, des médicaments permettant de diminuer la tension artérielle sont généralement administrés afin de limiter l’hémorragie et les risques de reprise du saignement. Il arrive parfois que l’hémorragie déclenche des crises d’épilepsie. Elles seront alors traitées à l’aide de médicaments de la classe des benzodiazepines.

Chirurgie

Si une artère est bloquée : Une fois l’AVC stabilisé, le médecin propose divers tests afin de savoir si d’autres artères sont fragilisées par de l’athérosclérose. Il peut proposer l’une ou l’autre des chirurgies suivantes à titre préventif :

  • une endartériectomie de la carotide.Cette intervention consiste à « nettoyer » la paroi de la carotide atteinte d’athérosclérose. Elle est pratiquée depuis une quarantaine d’années et est destinée à prévenir la récurrence des AVC;
  • une angioplastie.On place un ballonnet dans l’artère affectée par l’athérosclérose afin de prévenir son blocage. Une petite tige métallique est aussi insérée dans l’artère pour prévenir son rétrécissement. Cette intervention comporte plus de risques que la précédente car, lorsque la plaque d’athérosclérose est écrasée par le ballonnet, il se peut que des fragments de plaque se libèrent et causent un autre blocage plus loin dans l’artère cérébrale.

S’il y a une hémorragie : Il peut être nécessaire de procéder à une chirurgie au cerveau afin de retirer le sang accumulé. Si le chirurgien découvre un anévrisme au moment de la chirurgie, il le traite afin d’éviter qu’il se rompe et qu’un autre AVC se produise. Le traitement consiste le plus souvent à poser un filament de platine dans l’anévrisme. Un caillot de sang va ensuite se former autour de celui-ci et combler la dilatation du vaisseau sanguin.

Remarque.Il peut arriver qu’un examen médical révèle la présence d’un anévrisme non rompu au cerveau. Selon le contexte, le médecin recommandera ou non une chirurgie préventive. Si le patient a moins de 55 ans, le médecin proposera en général cette chirurgie préventive. Si le patient est plus âgé, un choix doit être fait en tenant compte des avantages et des risques de l’opération. En effet, cette dernière expose le patient à un risque de séquelles neurologiques allant de 1 % à 2 %, et à un risque de mortalité d’environ 1 %. De plus, davantage d’études sont nécessaires pour connaître l’effet réel d’une telle intervention sur la prévention des AVC.

Réadaptation

La réadaptation vise, notamment, à entraîner les cellules nerveuses d’une partie non atteinte du cerveau à remplir des fonctions qui étaient remplies, avant l’AVC, par d’autres cellules nerveuses. Selon les besoins, les services de divers thérapeutes sont requis : une infirmière, un diététicien, un physiothérapeute, un orthophoniste, un ergothérapeute, un psychologue, un psychiatre, un travailleur social…